Qu’est-ce que la névralgie cervicobrachiale ?

par | 17 Mai, 2024 | Santé

La névralgie cervicobrachiale est une affection douloureuse qui touche le cou et le bras. Elle est causée par une compression ou une irritation des racines nerveuses qui émergent de la colonne cervicale, le plus souvent en raison d’une hernie discale ou d’une arthrose. Les personnes atteintes ressentent des douleurs intenses qui irradient du cou jusqu’au bras, parfois jusqu’aux doigts, ainsi que des fourmillements, des engourdissements et une faiblesse musculaire. Cette pathologie handicapante peut significativement affecter la qualité de vie au quotidien.

Les racines nerveuses concernées sont celles qui naissent des vertèbres cervicales (C4 à C8) et qui constituent ensuite les nerfs du plexus brachial innervant le membre supérieur. Selon le niveau atteint, les symptômes seront ressentis à différents endroits du bras, de l’épaule jusqu’aux doigts. La racine C6 est la plus fréquemment touchée, donnant des douleurs au niveau du pouce et de l’index.

Causes et facteurs de risque de la névralgie cervicobrachiale

Dans la majorité des cas, la névralgie cervicobrachiale est due à une hernie discale cervicale ou à une cervicarthrose. Les disques intervertébraux s’usent avec l’âge et peuvent se fissurer ou se déplacer, formant alors une hernie qui va comprimer la racine nerveuse adjacente à sa sortie du canal rachidien. Dans l’arthrose, ce sont les ostéophytes (excroissances osseuses) qui se forment au niveau des vertèbres qui vont irriter la racine nerveuse.

Plus rarement, d’autres causes peuvent être en jeu comme un traumatisme du rachis cervical, une tumeur au niveau du cou ou une malformation comme une côte cervicale. Certaines maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou métaboliques comme le diabète favorisent aussi l’apparition de névralgies cervicobrachiales.

Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. L’âge est le principal, la pathologie apparaissant le plus souvent après 50 ans. Une sollicitation excessive et répétée du cou et des bras, que ce soit au travail ou dans les loisirs, augmente le risque. Une mauvaise posture avec la tête penchée en avant (en travaillant sur ordinateur par exemple), le port de charges lourdes, les mouvements répétitifs des bras fragilisent le rachis cervical. Le manque d’activité physique, l’obésité et le tabagisme ont aussi un effet délétère sur les vertèbres et les disques.

Comment diagnostiquer une névralgie cervicobrachiale ?

Le diagnostic de névralgie cervicobrachiale se fait en plusieurs étapes. L’interrogatoire médical recherche les caractéristiques de la douleur (type, localisation, irradiation) et les circonstances de survenue. L’examen clinique teste la mobilité du cou, palpe les zones douloureuses et recherche d’éventuels signes neurologiques (déficit moteur, sensitif ou réflexe) témoignant de l’atteinte d’une racine nerveuse. Des manœuvres comme le test de Spurling (inclinaison de la tête du côté douloureux) permettent de mettre en évidence une compression radiculaire.

Si une névralgie cervicobrachiale est suspectée, des examens complémentaires sont prescrits. Des radiographies du rachis cervical sont réalisées pour analyser l’état des vertèbres et des disques. Le scanner et l’IRM permettent une étude plus fine, visualisant directement les racines nerveuses et détectant une éventuelle hernie discale ou un rétrécissement du canal rachidien. L’électromyogramme est parfois utilisé pour tester la conduction nerveuse et préciser la racine atteinte. Des examens biologiques (bilan inflammatoire, glycémie…) recherchent une maladie sous-jacente.

Quels sont les traitements de la névralgie cervicobrachiale ?

Le traitement initial repose sur le repos, en évitant les mouvements douloureux, parfois en portant une minerve ou un collier cervical semi-rigide. Des antalgiques et des anti-inflammatoires sont prescrits pour soulager la douleur. Des décontracturants musculaires comme le thiocolchicoside ou le tétrazépam sont utiles en cas de contractures.

Après la phase aiguë, la kinésithérapie est généralement débutée. Les séances ont pour but de détendre les muscles du cou, d’entretenir la souplesse du rachis cervical et de corriger d’éventuels défauts de posture. Le kinésithérapeute utilise des techniques de massage, de mobilisations douces, de physiothérapie antalgique. Des exercices d’automobilisation et de renforcement musculaire sont enseignés au patient.

Si les symptômes persistent malgré ce traitement de première ligne, des infiltrations peuvent être proposées. Il s’agit d’injecter un corticoïde et un anesthésique local directement autour de la racine nerveuse, sous contrôle radioscopique, afin de la décompresser et de faire céder l’inflammation. Plusieurs séances sont parfois nécessaires.

Dans les formes les plus sévères et invalidantes, ne répondant pas au traitement médical bien conduit, une solution chirurgicale peut être envisagée. L’opération consiste le plus souvent à réaliser une discectomie (retrait de la hernie discale qui comprime la racine) ou une foraminotomie (ouverture du trou de conjugaison par lequel passe la racine pour la libérer). Cette chirurgie se fait sous anesthésie générale, par un abord à l’avant ou à l’arrière du cou. Les techniques mini-invasives assistées par ordinateur sont de plus en plus utilisées.

Enfin, quelques conseils pratiques peuvent aider à améliorer le confort : adoption d’une bonne position de travail, utilisation d’un siège et d’un matelas adaptés, port d’un oreiller ergonomique comme le Chillow pour bien maintenir les cervicales pendant le sommeil…

Évolution et prévention des névralgies cervicobrachiales

Bien traitée, la névralgie cervicobrachiale a une évolution le plus souvent favorable. Les douleurs cèdent progressivement en quelques semaines mais il faut parfois plusieurs mois pour obtenir une guérison complète. Une prise en charge pluridisciplinaire associant médicaments, kinésithérapie, et éventuellement infiltrations et chirurgie, permet d’obtenir de bons résultats dans la majorité des cas.

Cependant, les récidives sont possibles, surtout si les facteurs favorisants ne sont pas corrigés. L’adoption de quelques mesures de prévention permet de diminuer le risque :

Entretenir une bonne hygiène posturale au quotidien, en évitant d’incliner la tête en avant de façon prolongée
Faire des exercices réguliers de renforcement des muscles du cou et des épaules
Éviter de porter des charges lourdes et privilégier le port de sac à dos
Utiliser un siège de bureau et un matelas fermes pour bien maintenir le dos
Pratiquer une activité physique douce et régulière comme la natation ou la marche
Arrêter de fumer et garder un poids stable pour préserver les disques intervertébraux

En adoptant ces quelques réflexes et en consultant rapidement en cas de douleur, on peut prévenir la survenue d’une névralgie cervicobrachiale ou éviter qu’elle ne devienne chronique. Bien que fréquente et invalidante, cette affection douloureuse peut être efficacement soulagée par un traitement adapté.

 

 

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